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2,3 : le nouveau coefficient d’énergie primaire de l’électricité

Le nouveau le coefficient d’énergie primaire de l’électricité est passé de 2,58 à 2,3.

Celui-ci a été modifié suite à des arbitrages de la RE 2020 (règlementation environnementale 2020).

De quoi s’agit-il ?

Ce coefficient permet de mesurer les pertes liées à la transformation de l’énergie primaire (celle que l’on trouve dans la nature : l’uranium, le charbon, le pétrole, le bois, le gaz…) et l’énergie finale c’est à dire celle qui arrive chez l’usager.
Pour la plupart des énergies le coefficient est de 1 car il y a très peu de pertes entre l’énergie primaire et l’énergie livrée chez le consommateur. En revanche la transformation de l’énergie primaire (uranium, pétrole, gaz, charbon) en électricité dans les centrales thermiques entrainent de grosses pertes de chaleur puis des pertes plus limitées liées au transport de l’électricité.

Pour illustrer, disons que les centrales électriques thermiques fonctionnent comme des cocottes-minute qui transforment la chaleur en énergie mécanique, celle-ci étant ensuite transformée en électricité grâce à des alternateurs. Mais la cocotte-minute n’est pas très efficace : pour amener 1 kWh d’électricité chez l’usager il faut avoir fourni 2,58 kWh d’énergie primaire ! Entre la source d’énergie et l’usager, la chaleur n’est généralement pas récupérée (sauf dans le cas des centrales de cogénération raccordée à des réseaux de chaleur urbain) ce qui n’est pas le cas des centrales électriques thermiques classiques.

L’impact environnemental des énergies doit naturellement se baser sur la consommation d’énergie primaire car il faut tout faire pour que le système énergétique limite les pertes inutiles, au même titre que l’on fait tout pour limiter les pertes énergétiques dans les bâtiments.

Qu’implique cette baisse du coefficient ?

Le calcul de ce coefficient est complexe car il dépend du mix électrique français (c’est-à-dire les différents types de production d’électricité car il n’y a pas que des centrales thermiques). Mais derrière le débat des experts qui ne sont pas d’accord sur le calcul du coefficient,  il y a des intérêts économiques évidents. Plus le coefficient est bas, plus il favorise l’usage d’appareils électriques peu performants pour le chauffage. Derrière cette petite baisse apparemment insignifiante d’un coefficient technique se cache de gros intérêts et le retour possible de systèmes de chauffage électriques peu performants du point de vue des économies d’énergie et de l’intérêt général.

Pour en savoir plus :