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Que ce soit pour une maison individuelle en cours d’achat ou une maison où l’on vit depuis quelques années, des travaux de rénovation énergétique peuvent s’avérer nécessaires.
Ceux-ci peuvent être réalisés par le maitre d’ouvrage lui-même ou bien par des entreprises.
Bien souvent, cette réflexion est faite uniquement sous l’angle financier : on souhaite connaitre le montant des aides que l’on peut mobiliser afin de savoir si c’est plus intéressant de déléguer ces travaux à des artisans ou de faire soi-même.
Or le fait de « faire faire », en mobilisant des aides financières signifie forcément passer par des entreprises labellisées RGE dans le corps d’état concerné et de respecter des conditions techniques par poste de travaux (résistance thermique, performance techniques des appareils de chauffage, etc.).
Cela nécessite de mobiliser de l’énergie : solliciter des professionnels et les faire venir chez soi, avoir des devis conformes, etc…
Les demandes d’aides se font souvent en ligne avec des échanges qui peuvent prendre du temps et demander un certain investissement.
De plus, le montant des aides financières potentiellement cumulables dépend de plusieurs facteurs qu’il est intéressant de maitriser en amont du projet:
- le type de travaux effectués: s’agit-il d’une rénovation globale avec plusieurs postes de travaux ou bien d’un remplacement de chaudière ?
- le revenu fiscal du ménage au moment de la demande d’aide: certaines aides étant sous conditions de ressources, selon le moment la demande on peut se situer dans une catégorie ou dans une autre
- le statut du demandeur: Propriétaire occupant, Propriétaire bailleur, SCI, indivision, Nu propriétaire, etc… Chaque cas est à étudier au cas par cas.
- la localité où se situe le projet: des aides locales propres à chaque Communauté de communes peuvent exister et venir se cumuler ou pas avec les aides nationales.
On voit bien que le fait de faire faire par des artisans impose certaines conditions qui peuvent être vues comme un obstacle à la demande d’aides.
Le choix de faire soi-même peut dans certains cas s’avérer plus évident et plus « simple » au niveau des démarches.
C’est d’autant plus vrai lorsque le montant des aides mobilisables est faible pour le poste de travaux concerné. Même si le taux de TVA est plus élevé (20% au lieu de 5,5%) Il est parfois plus intéressant d’acheter soi-même le matériel et d’y passer du temps, plutôt que de faire faire par une entreprise.
Et l’autorénovation dans tout ça ?
Dans certains cas l’autorénovation peut être un choix plutôt par défaut comme évoqué ci-dessus mais cela peut aussi être un choix dès le départ.
Les motivations du maitre d’ouvrage peuvent être diverses et variées (souhait de faire soi-même, souhait de mettre à profit ses compétences, volonté de perfectionner et mieux maitriser les travaux qu’il va entreprendre, localisation du projet difficilement accessible, budget restreint, etc.).
Il est essentiel de définir dès le début du projet quels types de travaux peuvent être engagés en autorénovation et de se coordonner le cas échéant avec les autres corps de métier.
Afin d’aller au bout de sa démarche, il est important d’arriver à déceler les points de vigilance de l’autorénovation. En effet même si c’est vertueux de faire soi-même il ne faut pas négliger le temps que l’on peut y passer et l’impact que cela peut avoir sur la vie personnelle.
Les différents degrés d’autonomie en autorénovation
Après avoir défini quels travaux l’on souhaite effectuer dans un projet il est intéressant de définir quel niveau d’implication l’on souhaite avoir. Pour cela il existe plusieurs degrés d’autonomie.
- En effet il est possible d’être complètement autonome et d’effectuer tout soi-même ou avec des proches. C’est l’autorénovation complète. Celle-ci peut aussi être réalisée par l’intermédiaire de chantiers participatifs avec des bénévoles.
- Il est également possible d’être accompagné par un artisan sur les lots de travaux que l’on souhaite faire en autorénovation , on parlera dans ce cas d’autorénovation accompagnée (ARA)
- Le dernier degré d’autonomie consiste à assister l’artisan qui intervient en lui donnant un coup de main !
Bien entendu il est possible de faire appel à ces différentes manières d’autorénover sur un même projet.
En résumé on voit bien qu’il est compliqué de mettre en opposition le fait de « faire faire » par des entreprises et l’autorénovation puisque beaucoup de paramètres financiers mais surtout humains interviennent dans ce comparatif.
Il s’agit de deux manières différentes d’aborder un projet de rénovation qui apportent leurs lots d’avantages et d’inconvénients. Encore une fois un mix de ces deux approches peut être possible sur le même chantier !
Si besoin, les conseillères et conseillers de l’espace info énergie peuvent vous accompagner dans votre projet de rénovation et vous permettre d’y voir plus clair dans cette réflexion.
Pour aller plus loin :
Autorénovation – Autoconstruction
- Twiza : https://fr.twiza.org/
- Repaar : https://www.compagnonsbatisseurs.eu/reseau-repaar
- Compagnons batisseurs : https://www.compagnonsbatisseurs.eu/
- Association Les Castors : https://les-castors.fr/
- Association Oikos : https://oikos-ecoconstruction.com/
- Association Oxalis : https://www.oxalis-asso.org/?page_id=3173
Formation locale en écoconstruction :
- Aplomb : https://www.aplomb38.com
- Le Gabion : https://www.legabion.org/
- L’ASDER : https://www.asder.asso.fr/
Livres, revues, sites internet :
- La Maison écologique : https://lamaisonecologique.com/
- Collection d’ouvrage de l’éditeur « Terre Vivante »
- Maisons paysannes de France : https://maisons-paysannes.org/