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De l’air !

Hum, respirer un air pur, on en rêve tous ! Surtout quand on connait les impacts de la pollution de l’air sur la santé…

On parle beaucoup de la qualité de l’air extérieur, notamment lors des pics de pollution. Atmo Auvergne-Rhône-Alpes publie tous les jours l’indice ATMO (indice national de la qualité de l’air) qui a d’ailleurs évolué le 1er janvier 2021.

Mais savez-vous que l’air intérieur peut être parfois plus pollué que l’air extérieur ?

Alors que l’on passe environ 80 % de notre temps dans des lieux fermés, en particulier dans notre logement…
Plusieurs types de polluants peuvent être présents.

Comment respirer un air plus sain ?

Les enjeux de la qualité de l’air intérieur

Les polluants de l’air intérieur proviennent de sources variées (air extérieur, matériaux, équipements, occupants et leurs activités), sont de différents types (chimiques, biologiques, particules) et ont des conséquences plus ou moins importantes sur la santé.

D’où viennent les polluants de l’air intérieur ?

Sources de polluants de l’air intérieur (guide ADEME « Un air sain chez soi »)

Les types de polluants

Parmi les polluants les plus problématiques, citons :

  • le monoxyde de carbone (CO) : ce gaz est incolore, inodore et mortel à forte concentration. Il se dégage en quantité importante quand des appareils de chauffage ou de production d’eau chaude à combustion sont mal entretenus et/ou fonctionnent dans une atmosphère confinée, mal aérée et appauvrie en oxygène.
  • les composés organiques volatils (COV) ou semi-volatils (COSV) : il en existe des centaines, parmi les plus préoccupants (formaldéhyde, solvants organiques, hydrocarbures dont benzène), certains sont cancérogènes. Les colles, les peintures, les produits d’entretien et de nettoyage, les désodorisants, les parfums (naturels ou artificiels), les feutres… sont des sources classiques de COV.
  • la fumée de tabac, les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2), les pesticides (insecticides et fongicides)…
  • les allergènes : émis par les moisissures, les animaux domestiques, les plantes, les insectes et les acariens. Leur prolifération est favorisée par l’humidité et la chaleur.
  • les agents infectieux (bactéries comme les légionelles, virus, toxines) proviennent des habitants du logement (en cas de maladie contagieuse) ou peuvent se développer dans certains équipements (production d’eau chaude, ventilation mal entretenue, climatisation). Les spores des moisissures peuvent générer des infections.
  • les particules (fumées, suie, pollens, spores, allergènes) et les fibres d’origine végétale (cellulose, chanvre…) ou d’origine minérale (amiante, laines de verre et de roche).
  • le radon : un gaz radioactif naturel présent dans certaines régions.

La vapeur d’eau ne compte pas parmi les polluants. Mais si un logement est humide, moisissures et acariens prolifèrent et polluent le logement.

Quelles conséquences sur la santé ?

  • Des effets immédiats : l’exposition ou l’inhalation de doses assez fortes de polluants peut se traduire par de la gêne et de l’inconfort (irritation des yeux, du nez et de la gorge…). Les effets de la pollution de l’air intérieur peuvent aussi être plus sérieux, même à court terme : nausées, toux, troubles respiratoires, crises d’asthme, et pour des cas extrêmes intoxications au monoxyde de carbone CO.
  • Des effets à long terme : une exposition répétée et durable, même pour des doses de polluants parfois très faibles, peut aggraver ou être à l’origine de pathologies chroniques, de maladies graves ou d’allergies respiratoires. Plusieurs polluants sont mis en cause de façon certaine dans le développement de cancers : la fumée de tabac, le formaldéhyde, le radon, les particules, le benzène.

En cas de problème et sur prescription médicale, un conseiller médical en environnement intérieur (CMEI) peut réaliser une enquête à domicile sur la qualité de l’air et proposer des mesures correctives.

Les solutions pour améliorer son air intérieur :

Les bons gestes sont de réduire les polluants à la source, avoir une ventilation fonctionnelle et aérer son logement.

Réduire les polluants à la source

Pour les matériaux de construction et les revêtements de murs, sols ou plafonds, consultez l’étiquette « Émissions dans l’air intérieur » des composés organiques volatils (COV). L’échelle va de A+ (émissions faibles) à C (émissions fortes).

Étiquette « Émissions dans l’air intérieur » (guide ADEME « Un air sain chez soi »)

Aérez le plus possible pendant et après les travaux et le bricolage.

Privilégiez les meubles d’occasion qui ont déjà émis leurs polluants.
Préparez la chambre de bébé au plus tôt pour éviter qu’il ne dorme dans une chambre jolie, mais avec un cocktail de polluants.

Choisissez avec soin vos produits ménagers et vos produits cosmétiques.

Certains composants peuvent être toxiques pour vous, pour l’environnement ou pour votre air intérieur. Privilégiez les produits labellisés (Écolabel Européen, Écolabel Nordique, Ange Bleu), utilisez des produits simples (vinaigre blanc, savon de Marseille…) ou faites-les vous-mêmes.

Évitez les encens, bougies, parfums d’ambiance…

qui sont une source de composés organiques volatils (COV).
Rappelez-vous que le propre n’a pas d’odeur !

Avoir une ventilation fonctionnelle

Des bouches (ou grilles) de ventilation présentes sur les fenêtres ou dans les murs doivent assurer une bonne ventilation. Elles renouvellent l’air en continu, en faisant entrer un air neuf.

Nettoyage d’une bouche d’extraction (guide ADEME « La ventilation »)

Il ne faut surtout pas boucher ces entrées d’air ! Il est même important de les dépoussiérer et de les nettoyer fréquemment. Et de faire entretenir la ventilation par un professionnel qualifié régulièrement.

Il existe plusieurs systèmes de ventilation :

  • naturelle : avec des simples grilles d’aération
  • ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux : autoréglable ou hygroréglable (adapte son débit en fonction du taux d’humidité)
  • ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux : avec récupération de chaleur

Comment savoir si mon logement est bien ventilé ?

Un test simple consiste à placer une feuille devant la bouche d’extraction. Si la feuille reste collée, la VMC fonctionne (cela ne mesure pas le débit).

Aérer son logement

Aérer permet de faire entrer de l’air neuf de façon plus importante que par la ventilation. Un geste à faire été comme hiver, en ouvrant ses fenêtres en grand (si possible en faisant un courant d’air) au moins 10 minutes par jour (idéalement matin et soir hors pics de pollution). Cela permet de renouveler rapidement l’air de toutes les pièces sans trop refroidir les murs et le mobilier (on coupe si possible le chauffage pendant l’aération).

Pensez à aérer également pendant et après certaines activités telles que la cuisine, le ménage, la douche, le bain ou le bricolage. Renouveler l’air évacue les polluants et l’humidité.

Focus sur les recommandations en période d’épidémie de Covid-19 :

Vous pouvez consulter ce document du 28/10/2020 édité par le Ministère des Solidarités et de la Santé « Recommandations en matière d’aération, de ventilation, de climatisation et de chauffage en période d’épidémie de Covid-19 », dont voici des extraits :

« L’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que le virus responsable de la maladie Covid-19 se transmet principalement d’une personne à l’autre par le biais de gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche lorsqu’une personne malade tousse, éternue ou parle. Ces gouttelettes ne parcourent pas de grandes distances et tombent rapidement au sol ou sur des objets ou des surfaces autour de la personne malade (table…). Il est possible de contracter cette maladie en cas d’inhalation de ces gouttelettes ou si on se touche la bouche, le nez ou les yeux, après avoir touché des objets ou surfaces potentiellement contaminées. De plus, l’OMS indique que de nouvelles preuves scientifiques semblent confirmer le potentiel de transmission aérienne de ce virus (sous forme d’aérosols restant en suspension dans l’air), en particulier dans des conditions très spécifiques, comme les endroits mal ventilés. »

« En l’état actuel des connaissances, il est recommandé dans tous les cas de conjointement :

  • mettre en œuvre les mesures barrières : porter un masque en présence de tiers, se tenir à une distance d’au moins un mètre des autres personnes, se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique, etc. ;
  • assurer, quel que soit le contexte, un renouvellement régulier de lair dans tous les espaces clos au moyen d’une aération (ouverture des fenêtres…) et/ou d’une ventilation naturelle ou mécanique, afin d’apporter de l’air « neuf »/venant de l’extérieur, d’évacuer vers l’extérieur l’air ayant séjourné à l’intérieur, d’éviter le recyclage ou la recirculation de l’air dans les locaux ;
  • aérer/ventiler les pièces où les personnes contaminées par le SARS-CoV-2 sont isolées. »

 

« Que le bâtiment soit pourvu ou non d’un système de ventilation, il est recommandé de procéder à :

  • une vérification du bon fonctionnement des orifices d’entrée et de sortie d’air ;
  • une aération régulière par ouverture en grand des ouvrants (fenêtres…) au minimum pendant 10 à 15 min deux fois par jour (En période de forte chaleur, cette aération régulière est à réaliser quand la température extérieure est inférieure à la température intérieure. En cas de pic de pollution de l’air ou de pic pollinique, cette aération régulière est à maintenir en privilégiant si possible les moments les moins pollués.) ;
  • une aération pendant et après les opérations de nettoyage et/ou de désinfection ;

– en cas de visite au domicile d’une personne à risque de forme grave de Covid-19, la pièce dans laquelle le visiteur est reçu doit être aérée après la visite. »

Pour aller plus loin :

Contactez l’Espace Info Énergie de l’Isère au 04 76 14 00 10 ou par mail à infos@infoenergie38.org pour :

  • – faire le point sur votre système de ventilation, obtenir des conseils techniques et des informations sur les aides financières pour installer ou remplacer votre ventilation (ainsi que sur les autres travaux énergétiques).
  • – emprunter un air-kit (sous réserve de l’évolution des consignes sanitaires) pour mesurer pendant une semaine la qualité votre air intérieur : température, humidité, taux de dioxyde de carbone (CO2) et éventuellement taux de composés organiques volatils (COV).

Vous pouvez également :